mercredi 21 décembre 2016

Annaïck et Tomi

Y a-t-il un rapport entre Annaïck Labornez et Tomi Ungerer ? A priori non. Mais j'ai participé à deux albums qui leur rendent hommage.

Le premier s'intitule Hommage à Bécassine : les éditions Gautier-Languereau ont demandé  à une trentaine d'artistes de faire un clin d'œil à la première héroïne française de bande dessinée, née en 1905 sous le crayon de Caumery et Pinchon. Et mon illustration fait la couverture !



Le deuxième est le catalogue de l'exposition Tomi Ungerer forever. Organisée à l'occasion de ses 85 ans, elle réunit 100 artistes de France et d'ailleurs [qui] ont taillé leurs crayons pour illustrer les liens que leur œuvre entretient avec celle de leur aîné. La couverture est signée Rémi Courgeon.




Je reproduis ici le texte que j'ai écrit à propos de ma contribution :
Je ne suis pas sûre que Tomi dispose ses outils de travail dans des boîtes de bière, comme je le fais moi-même. Encore moins dans un pot à son effigie. En feuilletant « Pas de baiser pour maman » à la recherche de l’inspiration, je suis tombée sur ce lance-pierre. Arme favorite des galopins de « La guerre des boutons » et des gauchistes de mai 68, l’objet m’a semblé résumer tout l’esprit frondeur d’Ungerer, jusque dans sa part d’enfance. Quand j’avais dix ou onze ans, j’ai moi-même rêvé d’acquérir un lance-pierre - ceux que je fabriquais se révélant inefficaces. À peu près en même temps, j’ai acheté un porte-plume à dessin. Bien que je ne m’en serve plus, je l’ai conservé depuis. C’est lui qui dresse sa pointe modeste devant la fourche du lance-pigot fantasmé. Voilà comment le trait de plume se substitue au jet de pierre – et comment un hommage à Tomi Ungerer se transforme en autoportrait.

Du 19 novembre 2016 au 19 mars 2017
Tomi Ungerer Forever
au Musée Tomi Ungerer

Villa Greiner  
2, avenue de la Marseillaise 
67 Strasbourg
03 68 98 51 53

Tous les jours sauf le mardi de 10h à 18h

Aucun commentaire: